{"id":2280,"date":"2025-06-06T16:26:44","date_gmt":"2025-06-06T14:26:44","guid":{"rendered":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/?post_type=iniziative&p=2280"},"modified":"2025-06-06T16:26:44","modified_gmt":"2025-06-06T14:26:44","slug":"leau-le-nouvel-or-bleu-comment-la-conserver-et-la-reutiliser","status":"publish","type":"iniziative","link":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/iniziative\/leau-le-nouvel-or-bleu-comment-la-conserver-et-la-reutiliser\/","title":{"rendered":"L’eau, le nouvel or bleu : comment la conserver et la r\u00e9utiliser"},"content":{"rendered":"

\u00ab Il y a une petite quantit\u00e9 d’eau douce disponible sur la plan\u00e8te et la population augmente, nous devons tout faire pour ne pas la gaspiller et apprendre \u00e0 la r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer \u00bb<\/em><\/p>\n

C\u2019est le constat de Marco Merola, journaliste scientifique Italien et auteur du webdoc. Dans cette interview Adaptation.it<\/a>, il nous guide \u00e0 travers les d\u00e9fis et solutions li\u00e9s \u00e0 la gestion durable de l’eau. De la gestion des eaux us\u00e9es \u00e0 leur r\u00e9utilisation en agriculture, en passant par la valorisation des boues et la r\u00e9cup\u00e9ration de l’eau de pluie, Merola raconte un parcours concret de bonnes pratiques pour faire face \u00e0 l’urgence hydrique avec innovation et responsabilit\u00e9. Dans un contexte de crise climatique et de s\u00e9cheresse croissante, le d\u00e9fi est clair : chaque goutte compte.<\/p>\n

L’eau est une denr\u00e9e de plus en plus rare, quelle est l’importance de la conserver et de ne pas la gaspiller ?<\/strong><\/p>\n

Prot\u00e9ger les ressources en eau est essentiel. L’eau est d\u00e9j\u00e0 une ressource pr\u00e9cieuse et, dans un monde qui devrait \u00eatre habit\u00e9 par 10 milliards de personnes d’ici 2050, elle deviendra de plus en plus strat\u00e9gique. Actuellement, 97 % de l’eau de la plan\u00e8te est sal\u00e9e. Seulement 3 % est douce, mais 99 % de celle-ci est gel\u00e9e dans les glaciers ou dans des aquif\u00e8res souterrains souvent inaccessibles ou inadapt\u00e9s \u00e0 la consommation ou \u00e0 l’usage agricole.<\/p>\n

Il ne reste que 0,3 % d’eau de surface \u2014 celle contenue dans les rivi\u00e8res, lacs et \u00e9tangs \u2014 qui repr\u00e9sente la ressource utilis\u00e9e pour satisfaire nos besoins quotidiens. Face \u00e0 ces chiffres et \u00e0 une population mondiale en constante croissance, nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller ne serait-ce qu’une goutte. Il est urgent d’investir dans toutes les solutions possibles pour la conserver, la r\u00e9utiliser et la r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer.<\/p>\n

 <\/p>\n

Et, dans cette perspective, quel r\u00f4le peut jouer la r\u00e9utilisation des eaux us\u00e9es ? Comment peut-on les r\u00e9utiliser et quels traitements sont n\u00e9cessaires pour assurer leur usage sans danger, sans compromettre les r\u00e9serves d\u2019eau souterraines et la sant\u00e9 publique ?<\/strong><\/p>\n

Aujourd’hui, les eaux us\u00e9es sont principalement utilis\u00e9es pour la r\u00e9introduction dans la nature. Il s’agit d’eau \u00absale\u00bb provenant des eaux us\u00e9es domestiques, collect\u00e9e par le syst\u00e8me d’\u00e9gouts et soumise \u00e0 divers traitements avant de pouvoir \u00eatre retourn\u00e9e \u00e0 l’environnement. Sa destination est g\u00e9n\u00e9ralement les \u00e9tendues d’eau naturelles \u2014 rivi\u00e8res, ruisseaux \u2014 ou les projets de renaturation, comme dans le cas des zones humides.<\/p>\n

Un exemple vertueux est l’oasis WWF aux abords de Bologne, en Italie, une zone humide r\u00e9g\u00e9n\u00e9r\u00e9e gr\u00e2ce \u00e0 l’utilisation d’eaux us\u00e9es trait\u00e9es, maintenant recolonis\u00e9e par des esp\u00e8ces animales qui avaient disparu, notamment les oiseaux aquatiques.<\/p>\n

Le processus de purification comprend plusieurs \u00e9tapes. Il commence par une filtration initiale pour \u00e9liminer les d\u00e9bris solides \u2014 plastique, bois, cotons-tiges. Suivent les traitements biologiques, dans lesquels des micro-organismes comme les bact\u00e9ries d\u00e9composent la mati\u00e8re organique. S’ajoute \u00e0 ceux-ci le traitement ana\u00e9robie, bas\u00e9 sur d’autres bact\u00e9ries qui op\u00e8rent en absence d’oxyg\u00e8ne et repr\u00e9sentent le c\u0153ur de la purification.<\/p>\n

L’\u00e9tape suivante est une filtration tertiaire, effectu\u00e9e avec du sable, des tissus filtrants ou des membranes, qui \u00e9liminent les particules r\u00e9siduelles. Enfin, l’eau passe \u00e0 travers du charbon actif, qui permet de retenir toute substance encore pr\u00e9sente.<\/p>\n

L’eau qui sort de ce parcours est purifi\u00e9e et peut \u00eatre lib\u00e9r\u00e9e en toute s\u00e9curit\u00e9 dans la nature, mais elle n’est pas potable.<\/p>\n

 <\/p>\n

Y a-t-il une r\u00e9glementation europ\u00e9enne sur cette mati\u00e8re, ou chaque pays membre adopte-t-il ses propres r\u00e8glements ?<\/strong><\/p>\n

En Italie, le point de r\u00e9f\u00e9rence r\u00e9glementaire pour la r\u00e9utilisation des eaux us\u00e9es est le d\u00e9cret l\u00e9gislatif 152 de 1999. Cette loi r\u00e9glemente les types de rejets, d\u00e9finit leurs caract\u00e9ristiques et \u00e9tablit les limites de concentration pour les substances pr\u00e9sentes, tant dans les rejets eux-m\u00eames que dans l’eau une fois trait\u00e9e. Il s’agit d’un cadre r\u00e9glementaire en constante \u00e9volution : avec les progr\u00e8s des technologies de surveillance, de nouveaux contaminants sont identifi\u00e9s, ce qui rend n\u00e9cessaire la mise \u00e0 jour continue des param\u00e8tres de r\u00e9f\u00e9rence. R\u00e9cemment, les soi-disant \u00ab d\u00e9tectives de l’eau \u00bb \u2014 techniciens sp\u00e9cialis\u00e9s qui travaillent pour les grandes entreprises de services publics du cycle int\u00e9gr\u00e9 de l’eau \u2014 ont identifi\u00e9 de nouveaux polluants jamais d\u00e9tect\u00e9s dans les eaux us\u00e9es. Parmi ceux-ci, se distinguent les perturbateurs endocriniens, comme le bisph\u00e9nol, et surtout les PFAS, produits chimiques synth\u00e9tiques hautement toxiques, connus pour leur persistance dans l’environnement et pour leurs effets nocifs sur la sant\u00e9. Ils sont le \u00ab c\u00f4t\u00e9 obscur \u00bb de la modernit\u00e9, pr\u00e9sents partout : des rev\u00eatements antiadh\u00e9sifs des po\u00eales aux tissus techniques.<\/p>\n

Ce sc\u00e9nario en constante \u00e9volution est d\u00e9crit par beaucoup comme un \u00ab album d’horreurs \u00bb constamment mis \u00e0 jour, qui exige de ceux du secteur de rester toujours vigilants.
\nAu niveau r\u00e9glementaire, des choses bougent aussi au niveau europ\u00e9en, notamment sur la r\u00e9utilisation de l’eau purifi\u00e9e en agriculture, l’une des solutions les plus prometteuses pour faire face au stress hydrique croissant. L’Italie a d\u00e9j\u00e0 appliqu\u00e9 le R\u00e8glement europ\u00e9en de 2020 en 2023, mais une nouvelle Directive UE \u00e9mise en 2024 est en cours, qui doit \u00eatre mise en \u0153uvre d’ici 2027. La mesure ne se contentera pas de mettre \u00e0 jour les limites existantes, mais introduira de nouveaux param\u00e8tres, dans le but d’harmoniser et de clarifier un cadre r\u00e9glementaire actuellement fragment\u00e9.<\/p>\n

Le besoin d’agir est urgent : entre 2022 et 2023, la s\u00e9cheresse a durement frapp\u00e9 l’Italie du Nord, tandis que dans les deux ann\u00e9es suivantes, les urgences hydriques se sont concentr\u00e9es dans le Sud. Dans ce contexte, la r\u00e9utilisation des eaux us\u00e9es \u00e0 usage agricole repr\u00e9sente un levier strat\u00e9gique pour r\u00e9pondre aux crises futures avec des outils d\u00e9j\u00e0 disponibles.<\/p>\n

 <\/p>\n

L’utilisation des eaux us\u00e9es en agriculture garantit-t-elle que les cultures ne sont pas contamin\u00e9es ? Quelles substances sont surveill\u00e9es dans les produits agricoles ? Les analyses effectu\u00e9es sont-elles suffisantes pour d\u00e9tecter toutes les substances toxiques possibles qui pourraient \u00eatre absorb\u00e9es par les plantes trait\u00e9es avec des eaux us\u00e9es ?<\/strong><\/p>\n

Si les eaux us\u00e9es sont purifi\u00e9es en conformit\u00e9 avec tous les crit\u00e8res requis, on peut dire avec une certitude raisonnable qu’elles ne contaminent pas les cultures. Sur ce front, en Italie, le CREA \u2014 Conseil pour la Recherche Agricole et l’Analyse de l’\u00c9conomie Agricole \u2014 est particuli\u00e8rement actif. L’objectif est de d\u00e9velopper une planification cibl\u00e9e pour la r\u00e9utilisation des eaux us\u00e9es, en calibrant le niveau de purification en fonction du type de culture et du contexte territorial.<\/p>\n

En r\u00e9alit\u00e9, une v\u00e9ritable ad\u00e9quation entre les caract\u00e9ristiques chimiques et biologiques de l\u2019eau trait\u00e9e et les besoins des diff\u00e9rentes cultures est n\u00e9cessaire, afin que l\u2019utilisation des eaux us\u00e9es en agriculture soit non seulement sans danger, mais aussi efficace d\u2019un point de vue agronomique et environnemental.<\/p>\n

Toute eau purifi\u00e9e ne convient pas \u00e0 toutes les cultures : c’est un point fondamental qui doit \u00eatre clarifi\u00e9. Les eaux us\u00e9es domestiques, c’est-\u00e0-dire celles qui sortent de nos maisons, contiennent naturellement de fortes concentrations de phosphore et d’azote, deux \u00e9l\u00e9ments essentiels pour la fertilit\u00e9 du sol et le d\u00e9veloppement des plantes.<\/p>\n

Ces m\u00eames nutriments sont souvent ajout\u00e9s artificiellement par des engrais chimiques, avec des effets secondaires nocifs \u00e0 long terme, comme l’appauvrissement du sol. Au contraire, utiliser des eaux us\u00e9es d\u00e9j\u00e0 riches en phosphore et azote repr\u00e9sente une opportunit\u00e9 concr\u00e8te pour une agriculture plus durable.<\/p>\n

Selon certaines \u00e9tudes, si elles sont bien purifi\u00e9es et utilis\u00e9es correctement, les eaux us\u00e9es pourraient couvrir jusqu’\u00e0 70 % des besoins en eau des champs agricoles, tout en offrant un apport naturel de nutriments.<\/p>\n

Aujourd’hui, les analyses peuvent d\u00e9tecter une large gamme de substances potentiellement toxiques, mais la surveillance doit \u00eatre constamment mise \u00e0 jour : la pr\u00e9sence de m\u00e9taux lourds, par exemple, doit \u00eatre exclue pour \u00e9viter la contamination le long du cycle de croissance des plantes et dans les fruits destin\u00e9s \u00e0 la consommation humaine.<\/p>\n

Un exemple vertueux est le projet promu par l’ENEA en collaboration avec HERA, une entreprise de services publics d’\u00c9milie-Romagne, en Italie, \u00e9galement active dans d’autres r\u00e9gions italiennes, document\u00e9 dans le webdoc Adaptation. L’initiative d\u00e9montre comment l’usage cibl\u00e9 des eaux us\u00e9es peut devenir une ressource pr\u00e9cieuse pour l’agriculture du futur.<\/p>\n

Une petite serre exp\u00e9rimentale aliment\u00e9e avec des eaux us\u00e9es purifi\u00e9es a \u00e9t\u00e9 construite dans l’usine de purification de Cesena : un projet pilote pour la culture de tomates et de p\u00eaches. Les r\u00e9sultats ont \u00e9t\u00e9 surprenants. Les plantes poussent de mani\u00e8re luxuriante et une augmentation significative de la production a \u00e9t\u00e9 observ\u00e9e, gr\u00e2ce \u00e0 la forte concentration naturelle de phosphore et d\u2019azote pr\u00e9sente dans l\u2019eau trait\u00e9e.<\/p>\n

 <\/p>\n

Selon un rapport de Greenreport, plus de 10 millions de tonnes de boues d’\u00e9puration sont produites annuellement en Europe. Ces boues peuvent \u00eatre utilis\u00e9es comme engrais en agriculture, mais dans quelles conditions ?<\/strong><\/p>\n

Les boues d’\u00e9puration sont une ressource importante \u00e0 exploiter, surtout \u00e0 un moment o\u00f9 il est urgent de r\u00e9g\u00e9n\u00e9rer la terre tout en minimisant l’usage de substances chimiques. Il s’agit du r\u00e9sidu final qui se rassemble dans les bassins de s\u00e9dimentation des installations qui traitent les eaux us\u00e9es des \u00e9tablissements domestiques, industriels ou mixtes.<\/p>\n

Une fois d\u00e9pos\u00e9es, les boues sont s\u00e9par\u00e9es du cycle de l’eau et dirig\u00e9es vers une ligne de traitement sp\u00e9cifique. Si elles sont g\u00e9r\u00e9es correctement, elles peuvent jouer un r\u00f4le fondamental en agriculture. L’une des pratiques les plus r\u00e9pandues est l’\u00e9pandage contr\u00f4l\u00e9 sur les sols agricoles, qui permet de r\u00e9cup\u00e9rer la valeur fertilisante des boues gr\u00e2ce \u00e0 la pr\u00e9sence naturelle de substances comme l’azote, le phosphore et le potassium.<\/p>\n

Avec Adaptation, nous avons document\u00e9 une bonne pratique lanc\u00e9e en V\u00e9n\u00e9tie, en Italie, par une entreprise du cycle int\u00e9gr\u00e9 de l’eau : ici, les boues sont trait\u00e9es et envoy\u00e9es aux champs cultiv\u00e9s, tout en r\u00e9duisant l’usage d’engrais chimiques et le volume de d\u00e9chets envoy\u00e9s en d\u00e9charge. C’est une approche \u00e9galement soutenue par un r\u00e8glement europ\u00e9en qui promeut l’usage agricole des boues pour \u00e9viter des formes d’\u00e9limination plus impactantes, comme la combustion ou l’enfouissement.<\/p>\n

Mais on peut faire encore plus. En V\u00e9n\u00e9tie, par exemple, ils exp\u00e9rimentent la cr\u00e9ation de d\u00e9p\u00f4ts de boues d\u00e9j\u00e0 purifi\u00e9es, continuellement m\u00e9lang\u00e9es par des syst\u00e8mes automatis\u00e9s et d\u00e9shydrat\u00e9s dans des environnements \u00e0 temp\u00e9rature contr\u00f4l\u00e9e. Cela permet non seulement de les rendre inertes, mais aussi de r\u00e9duire leur poids et volume, diminuant les co\u00fbts et \u00e9missions li\u00e9s au transport.<\/p>\n

Un mod\u00e8le d’\u00e9conomie circulaire qui d\u00e9montre comment la gestion des boues peut devenir une opportunit\u00e9 environnementale et \u00e9conomique.<\/p>\n

 <\/p>\n

Quels sont les risques de contamination des plantes par les m\u00e9taux lourds ou autres polluants pr\u00e9sents dans les boues ?<\/strong><\/p>\n

Dans les boues, on peut trouver des polluants organiques persistants, des perturbateurs endocriniens, des m\u00e9taux lourds ou des substances pharmaceutiques. De nombreux cas de r\u00e9utilisation de boues toxiques ont impliqu\u00e9 l’Italie du Nord, notamment la Lombardie. Il y a des plantes qui tol\u00e8rent mieux les m\u00e9taux lourds, comme les navets et les choux, mais les autres ont toutes un destin commun.<\/p>\n

 <\/p>\n

Ne pensez-vous pas qu’une gestion plus attentive de l’eau de pluie, par des syst\u00e8mes de r\u00e9tention plut\u00f4t que d’acc\u00e9l\u00e9rer son \u00e9coulement vers la mer, pourrait conduire \u00e0 des r\u00e9sultats plus fiables en termes de r\u00e9duction de la pollution potentielle, de protection de la sant\u00e9 humaine et de sauvegarde de la biodiversit\u00e9 ?<\/strong><\/p>\n

Oui. Une gestion plus attentive de l’eau de pluie est essentielle. Aujourd’hui, malheureusement, pour prendre l\u2019exemple italien, dans de nombreuses villes, l’eau de pluie s’\u00e9coule encore dans les m\u00eames canaux de drainage utilis\u00e9s pour les eaux \u201cnoires\u201d, soit l’eau provenant des \u00e9gouts urbains. C’est une limitation majeure. En fait, il y a tr\u00e8s peu d’endroits en Italie o\u00f9 il existe des r\u00e9seaux de drainage s\u00e9par\u00e9s pour l’eau de pluie et les eaux us\u00e9es.<\/p>\n

Pourtant, si nous pouvions adapter les villes pour collecter et contenir l’eau de pluie \u2014 par exemple par des r\u00e9servoirs de stockage \u2014 nous gagnerions un \u00e9norme avantage. En Italie, il pleut beaucoup : on estime qu’il y a environ 500 milliards de m\u00e8tres cubes d’eau disponible par an, pourtant nous en retenons un pourcentage minimal. Le probl\u00e8me n’est pas tant de faire \u00e9couler l’eau rapidement pour \u00e9viter les inondations, mais de la retenir intelligemment.<\/p>\n

Un exemple vertueux est celui de Rimini. Sous la Piazzale Kennedy, deux grands r\u00e9servoirs souterrains de grande capacit\u00e9 ont \u00e9t\u00e9 construits. Quand il pleut fortement, ces r\u00e9servoirs collectent les premi\u00e8res eaux de pluie, emp\u00eachant la ville d’\u00eatre inond\u00e9e. De l\u00e0, l’eau est envoy\u00e9e au purificateur. La question du rejet en mer a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 abord\u00e9e : auparavant, l’exc\u00e8s d’eau de pluie finissait directement sur la plage ; aujourd’hui, seule l’eau que les r\u00e9servoirs ne peuvent pas retenir est expuls\u00e9e en mer, tandis que le reste est r\u00e9introduit dans le cycle. C’est un changement important.<\/p>\n

En ce qui concerne la biodiversit\u00e9, il n’y a pas de vrais risques li\u00e9s \u00e0 l’eau de pluie elle-m\u00eame. En fait, elle transporte principalement du pollen, des particules atmosph\u00e9riques et, rarement, des pathog\u00e8nes. Le vrai danger pour les \u00e9cosyst\u00e8mes est repr\u00e9sent\u00e9 par la pollution des rivi\u00e8res et des cours d’eau, caus\u00e9e par des substances nouvelles et toxiques d\u00e9tect\u00e9es dans la surveillance environnementale.<\/p>\n

Certains signes d’adaptation viennent de la nature elle-m\u00eame : les macroinvert\u00e9br\u00e9s (l’ensemble des animaux visibles \u00e0 l’\u0153il nu), comme les larves d’insectes, modifient leur physiologie pour survivre dans des environnements alt\u00e9r\u00e9s. Mais nous devons tout faire pour ne pas d\u00e9passer le point de basculement, le point de non-retour, au-del\u00e0 duquel la nature ne pourra plus r\u00e9agir. Et si nous atteignions cette limite, cela signifierait que nous avons trop sollicit\u00e9 un syst\u00e8me d\u00e9j\u00e0 sous pression.<\/p>\n","protected":false},"featured_media":2281,"parent":0,"menu_order":0,"template":"","tipo-contenuto":[21],"ambiti":[],"class_list":["post-2280","iniziative","type-iniziative","status-publish","has-post-thumbnail","hentry","tipo-contenuto-evento-integrale"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/iniziative\/2280","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/iniziative"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/iniziative"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media\/2281"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=2280"}],"wp:term":[{"taxonomy":"tipo-contenuto","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/tipo-contenuto?post=2280"},{"taxonomy":"ambiti","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.reintegrationeconomy.org\/fr\/wp-json\/wp\/v2\/ambiti?post=2280"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}